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De plus en plus de parents aisés essaient de initier leurs enfants à la langue anglaise, à domicile, dès leur plus jeune âge.



Comprendre une langue secondaire dès le primaire: un nombre conséquent de jeunes parents trouvent ça chouette pour leur enfant. Ces temps-ci, ils sont toujours plus nombreux à se décider en faisant appel à une babysitter bilingue pour prendre soin de leurs bambins.

La crème de la crème en cette période de l’année est une nanny. Ecossaise voire venant des Etats-Unis, elle étudie dans notre pays pour une année scolaire et s'est déjà occupée de petits bouts de chou. Expérimentée pour les surveiller au jardin municipal ou pendant la toilette, elle leur enseignera encore les couleurs dans la langue de Shakespeare et leur permettra de se familiariser avec la dénomination des aliments en préparant des toffees.

Echange culturel

Dans certaines familles, la découverte d'une langue secondaire peut se faire dès la maternelle. Avant même de rentrer à l’école. Des parents souhaitent embaucher des prestataires qui soient capables d’aller récupérer des gamins à la crèche et sensibiliser leur oreille dès le berceau à l'anglais. C’est certainement l’effet Luc Chatel étant donné que la demande de baby-sitters bilingues est en pleine croissance depuis quelques temps, explique Catherine Leroy. En janvier, Chatel avait effectivement plaidé en faveur de l’enseignement de la langue anglaise avant l’entrée au primaire.

«Les parents n'ont pas l'espérance que leur bambin devienne maîtrisant une autre langue en si peu de temps, annonce Antoine. Il obtiendra malgré tout des améliorations passé quelques mois si le baby sitting est régulier.» Un grand contingent de parents aisés ayant appris une seconde langue au secondaire et sans suffisament la pratiquer à l'oral aspirent avant tout que leur bébé s'avérera plus à l'aise qu'eux hors de leurs frontières et moins paniqués par des problèmes de diction. «Les plus ambitieux devraient veiller de ne pas bloquer leur enfant. En revenant de la journée d'activité , ces petits s'avèrent émoussés et la performance de l'intéraction avec la nourrice se doit de venir avant le cours» , souligne Catherine.

Gertrude, mère d'une toute petite Léa de 2 ans et demi, n'espère pourtant pas à des miracles. La gamine, surveillée depuis plus d'un semestre par une Britanique une poignée d'heures chaque semaine, découvre doucement à ces nouveaux mots même si pourtant elle ne disserte pas dans deux langues. «La petite fait sortir des petites phrases mais on ne les comptes pas! Tout cela se passe de façon ludique, par les chansons. Nous désirons avant tout que la petite joue et lui offrir un éveil sur d'autres cultures», affirme la maman.

Des Jeunes filles au pair moins courantes



Nous répondons aux besoins de familles françaises relativement aisées toutefois aux caractéristiques très différentes qui pensent que leurs enfants ont tout intérêt à améliorer leur sens de la langue dès l’enfance, affirme Antoine Gentil, fondateur et gérant de Babyspeaking. Le reste des requêtes proviennent des expatriés de retour en France et soucieux de renforcer les acquis de leurs chérubins dans une seconde langue. Des familles cherchent des nounous qui sont lusitanophone, nippophone ou italophone, complète Antoine. Après plusieurs années en Espagne, Sylvie essaie de trouver une jeune étudiante maitrisant la langue de Shakira pour faire en sorte que ses fillettes de 6 et 9 ans ne perdent pas leurs connaissances en espagnol.

Aux dires de Catherine Leroy, fondatrice l’entreprise Le Répertoire de Gaspard, employer une étudiante dont la langue maternelle est l’anglais, le mercredi ou pour les sorties des classes coûte moins cher que de payer une baby-sitter et un professeur particulier d’anglais. Concernant les jeunes filles au pair venues tout droit d’Angleterre, habitant chez les employeurs, elles sont peu courantes. Face à la demande forte, elles acceptent uniquement les propositions en centre-ville et n’hésitent pas à demander plus d'une centaine d'euros la semaine, affirme Linda Bergonzi, créatrice du site internet d'annoncesABC Families.

Les sites web de petites annonces ont un grand nombre de recherches sur ce modèle : jeune couple français aimerait engager une nounou australienne. Plusieurs entreprises se sont spécialisées dans le recrutement de gardes d'enfants parlant une langue étrangère. Fondée en 2009 dans la Ville Lumière, l’entreprise Babyspeaking a ouvert récemment une nouvelle agence à Lyon et une troisième à Lille. Employer ces baby-sitters anglaises version XXIe siècle n'est plus le fait des Parisiens ou des plus riches. Avec le soutien de la CAF pour rendre possible la garde d’enfant et après abbatement fiscal, ce service aux particuliers revient généralement à moins de 5 euros de l'heure.

http://www.jardinoise.com/index.asp